Ils appelaient ça La Rougeur.
D’abord un simple larmoiement. Puis, une chaleur dans les tempes. Et enfin, le sang. Rouge, pur, épais. Qui coulait lentement des yeux, des narines, des pores.
Chaque émotion trop vive déclenchait la fièvre. Chaque souvenir heureux devenait une plaie.
On disait que c'était une punition divine. D’autres, que c'était l’évolution logique d’un monde devenu trop sensible.